Des low-poo aux no-poo

Les no-poo

Contraction du « no-shampoo », cette tendance qui nous vient des États-Unis recommande, comme son nom l’indique, l’abandon du shampoing. Ses adeptes considèrent que les produits standards sont trop toxiques et se lavent la crinière, pour les plus radicaux, à l’eau claire. D’autres emploient des moyens alternatifs, appliquant sur leur chevelure des ingrédients naturels. Tout ceci pour retrouver une fibre de qualité. Pour éviter aussi un effet rebond : la plupart des shampoings commercialisés sont composés d’agents chimiques qui permettent de se débarrasser du sébum, tout en favorisant ainsi sa production !

Les low-poo

Moins radicale que la précédente, cette pratique préconise d’espacer les shampoings et de n’utiliser que des produits sans sulfates irritants, ni silicone étouffant la fibre, ni parabènes ou perturbateurs endocriniens.

> Lire aussi : le shampoing sans sulfates, c’est quoi au juste ?

Attention au no-poo

Selon le Dr Didier Coustou, le no-poo est une tendance qui est discutable sur le plan de l’hygiène, mais qui est intéressante parce qu’elle témoigne d’une prise de conscience. Nous sommes en effet exposés à des produits chimiques au quotidien. Ceux-ci peuvent présenter des risques pour notre santé et pour l’environnement. Exit les parabènes, les phtalates et autres silicones qui menacent notre corps. À force de vouloir combattre les microbes, on en oublie qu’on en a besoin. « Comme il y a une flore intestinale dans le tube digestif, il y a des microbes nécessaires au bon fonctionnement du cuir chevelu. » L’organisme est menacé tous les jours par des produits dont certains composants sont nocifs et inutiles, des agents que les fabricants devraient travailler à éliminer. Et ce, malgré le fait que la France est un des pays les plus stricts en matière de réglementation des éléments chimiques.
Certains ennemis du shampoing se penchent vers des solutions « maison » tels que le bicarbonate de soude ou le vinaigre de cidre. Or, même s’il permet de faire disparaître le sébum, le bicarbonate peut générer une irritation du cuir chevelu et parfois une décoloration du fait de son pH élevé. Le vinaigre de cidre, employé comme adoucisseur en cas de cheveux secs, est aussi agressif pour la peau.

Que faire ?

Réduire la fréquence de ses shampoings, c’est certain. Mais miser sur l’eau seule n’est pas recommandé. Le dermatologue explique qu’il faut essayer d’utiliser des shampoings peu chimiques, contenant peu de conservateurs. C’est ce que font les low-poo. Un shampoing classique, non biologique, est composé à 70% d’eau et à 20% de tensioactifs ou bases lavantes : ces éléments qui assurent le nettoyage. Selon une étude Noteo – association qui note les produits de grande consommation – de septembre 2014, ces produits ne sont pas totalement inoffensifs. 65% des shampoings qu’on trouve dans les grandes surfaces contiennent des substances à risque, pour la santé et pour l’environnement. Notamment le propylparaben et le cyclopentasiloxane, deux perturbateurs endocriniens, provoqueraient des troubles cutanés pour le premier et une dégradation des organismes aquatiques pour le second. On peut trouver des shampoings certifiés naturels, à base de végétaux ou d’argile par exemple, qui excluent les tensioactifs irritants, et qui ne menacent pas la biodiversité. Conclusion : méfiez-vous du « no-poo » et préférez-les !

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